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Drawing with graphite pencil,
paper 224 g/m2
White wooden frame, Plexiglass
47 1/4 x 47 1/4 in.
49 5/8 x 49 5/8 in. framed
Dessin à la mine de graphite,
papier 224 g/m2
Encadrement bois blanc, Plexiglas
120 x 120 cm
126 x 126 cm encadré
2014

Refrigerium

Refrigerium shows a vast reception room with Art Deco-style ceiling and colonnades, but with stone walls and bits of old metal objects suggesting some kind of ruined factory, troubling our perception of time and space. The composition is articulated around two facing armchairs, called a conversation, which create a theatrical atmosphere. The plant motifs on the carpet in the foreground recall the presence of nature in other drawings, for example the Aubusson verdure tapestry of Stabat Mater. The gas lamps evoke the architecture of the early industrial age while the representation also projects us into a future archaeology. With a view of doors on the right-hand side, the space with the empty armchairs prompts a meditation on waiting. It is called Refrigerium in reference to the Christian idea of Purgatory as “the place where the souls of the deceased cool down.” Certainly, the columns suggest a latent divine presence, in the tradition of Italian Renaissance painting. They materialise a path towards the windows bathed in a dazzling white light that warms up the otherwise refrigerated atmosphere.

Refrigerium ouvre sur une grande salle de réception aux plafonds et colonnades de style art décoratif, mais où les murs de pierre et des débris d’objets métalliques renvoient à une ruine industrielle et troublent notre perception du temps et de l’espace. La composition s’articule autour de deux fauteuils en quinconce, donnant un caractère théâtral à cet espace. On retrouve au premier plan, un pan de moquette aux motifs végétaux faisant écho à d’autres dessins où la nature est convoquée au travers de ses représentations comme dans le « Stabat Mater » avec ses verdures de la tapisserie d’Aubusson. Résurgence d’architectures stratifiées du début de l’ère industrielle avec ses lampes à gaz, cette représentation nous projette dans une archéologie du futur. Laissant entrevoir des portes sur la partie droite, cet espace avec les deux fauteuils vides dits de conversation invite à une méditation sur l’attente. Baptisé Refrigerium en référence au purgatoire chrétien, le « lieu de rafraîchissement pour les âmes défuntes », les colonnes suggèrent en effet la présence divine latente, dans la tradition de la peinture de la Renaissance italienne. Elles matérialisent un chemin vers les fenêtres baignées d’une lumière blanche éclatante qui réchauffe l’atmosphère très froide dégagée par cette représentation.